Afin de savoir si "Psychologie du sentiment amoureux et de la séduction" est fait pour vous, je vous invite à lire la table des matières. Vous trouvez l'introduction en bas de cette page. Je crois que dès le départ, le ton est donné!

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I. Introduction
L’amour est certainement le sentiment qui fascine le plus
l’humanité. L’art, le cinéma, les poètes et troubadours, les
religions, la science et ma voisine se sont penchés sur cette
splendide irrationalité. C’est un sentiment qui transcende
tous les autres, écrabouillant à plates coutures la tristesse, la
joie, la colère ou même la peur.

Peut-être parce que le sentiment amoureux est une

centrifugeuse à émotions.
Hier, votre seule chance de trouver l’âme sœur était qu’elle
vive quasiment à côté de chez vous. Aujourd’hui, vous
pouvez être le dernier humain d’un village et trouver la perle
rare grâce à votre téléphone. Pourtant, la part de personnes
vivant seules est en constante augmentation. Par exemple en
France, 10.000.000. de personnes vivent seules, c’est-à-dire
sans conjoint, ni enfant ni proche. Si on considère les 15 ans
et plus, la proportion des gens vivant seuls est passée de 13
% en 1990 à presque 20 % en 2016 (source INSEE). On
estime le pourcentage de célibataires en France à 30% et ce
chiffre culmine à plus de 50 dans les grandes villes.
Selon l'Insee, seules 22 % des femmes de 26 à 29 ans ne sont
pas en couple ou engagées dans une relation amoureuse
importante, contre 30% pour les hommes. Mais, à partir de la
quarantaine, le taux de vie hors couple des femmes
augmente, sans plus diminuer. Inversement, le célibat des
hommes semble lui régresser avec l'âge. A partir de 40 ans,
la proportion de ceux vivant seuls diminue : elle passe de
20% à 15% entre 40 et 49 ans. Selon une enquête de l’INED,
les 2/3 des célibataires affirment qu’il s’agit soit d’un choix
soit d’une situation bien vécue.

Les films, les magazines, ou mon tonton donnent des
conseils d’expert sur ce qu’est l’amour, comment le trouver,
puis le garder. Le bon sens populaire lui, raconte absolument
n’importe quoi et son contraire, avec des phrases mythiques
comme « les opposés s’attirent » versus « qui se ressemble
s’assemble ».
Comme il est difficile de savoir à qui se fier, j’ai choisi de
poser des questions à la science et de rédiger une synthèse
des réponses que je trouverais. Quand j’ai eu terminé un
premier chapitre, je l’ai relu et ma première réaction
spontanée a été « ben oui, et alors ? ». Trop austère. J’avais
mis bout à bout des tas de recherches, sans jamais les
commenter, parce que je voulais que ce soit un reflet pur et
simple de la recherche. J’ai tout recommencé, en essayant de
garder le même esprit de rigueur, tout en donnant une vision
pratique des découvertes scientifiques. Je ne voulais ni d’une
synthèse glacée de la recherche, ni un livre de recettes toutes
droit sorties des magazines ou des bouquins pour apprentis
dragueurs. Parfois, j’ai quand même utilisé des titres de
chapitres un peu flashy car je ne suis pas contre un peu de
disco dans ma prose.
L’inconvénient avec la recherche en psychologie, c’est que
quand les gens lisent les résultats, ils sont beaucoup à dire
des choses comme « je l’aurais bien dit ». Ce à quoi je
réponds deux choses : d’abord ceux qui pensent que les
résultats sont évidents l’affirment APRES avoir lu le résultat.
Quand on demande aux gens de PREDIRE les résultats de
recherches en psychologie, ils se trompent énormément.
Ensuite, si ces résultats sont tellement évidents, pourquoi
sommes-nous une majorité à ne pas en tenir compte dans
notre vie sentimentale ?

La première personne sur laquelle ce livre a eu un impact,
c’est moi. Je n’ai jamais été un féministe. Comme la plupart
des hommes, j’étais d’accord avec l’idée que les femmes et
les hommes doivent avoir les mêmes droits. Point. Ces
dernières années, les mouvements féministes ont même
réussi à m’énerver un peu et je ne dois pas être le seul,
puisque nous assistons à une radicalisation de la masculinité.
Puis j’ai lu. Des milliers de recherches récentes sur le
sentiment amoureux, l’attraction et la séduction. Dire que
j’ai été choqué est faux. Ça m’a foutu un cafard monstre. J’ai
vraiment envisagé d’arrêter ce bouquin et de passer à un
autre. Je l’ai d’ailleurs fait pendant un moment avant d’y
revenir. Parce que ce que j’ai lu m’a montré qu’entre
l’homme des cavernes et nous, la différence fait l’épaisseur
d’une feuille de soie. Des milliers d’années d’évolution, de
culture et d’éducation pour en arriver au même résultat, à
quelques détails près : les hommes sont des chasseurs et ne
s’intéressent principalement qu’au physique des femmes et
les femmes sont des proies principalement focalisées par le
bien-être matériel. Un peu réducteur ? Un peu. Pas
beaucoup. Avant de hurler, lisez. Ensuite, envoyez-moi les
pierres.
Les hommes et les femmes n’ont pas du tout les mêmes
problèmes en matière de séduction. Pour résumer, le souci
d’un homme est de trouver des candidates potentielles. Celui
d’une femme est de faire le tri dans les propositions et de
garder le meilleur. Il y a très peu de références aux
LGBTQIA+ dans ce livre. Le but n’est pas d’exclure mais
simplement le sujet mériterait un volume à part entière pour
traiter les recherches sur le sentiment amoureux, l’attraction
et la séduction pour ces groupes.